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adolescence clémentine

25 avril 2016

le jeu de l'amour et du hasard selon Valentine hugo

Valentine-Hugo-Objet-1931Centre-Pompidou-Adagp-Paris-2013

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26 mars 2016

l'inconnu de Claude Monnet

c'est ma femme, un jour elle a demandé à mon son petit fils, "combien ça fait 5 fois 5 ?" et lui il lui a répondu "bah 26 Mamie". Moi j'étais enseignant en mathématique et en physique et tout ça... enfin vous savez... Pour moi ça faisait 25. Mais vous savez les choses ont tellement changé depuis. 

23 mars 2016

le gout bleu

le gout bleu

22 mars 2016

la tirade du nez - Cyrano de bergerac (Rostand)

Ah ! Non ! C'est un peu court, jeune homme !

On pouvait dire... oh ! Dieu ! ... bien des choses en somme...

En variant le ton, —par exemple, tenez :

Agressif : « moi, monsieur, si j'avais un tel nez,

Il faudrait sur le champ que je me l'amputasse ! »

Amical : « mais il doit tremper dans votre tasse :

Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! »

Descriptif : « c'est un roc ! ... c'est un pic... c'est un cap !

Que dis-je, c'est un cap ? ... c'est une péninsule ! »

Curieux : « de quoi sert cette oblongue capsule ?

D'écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ? »

Gracieux : « aimez-vous à ce point les oiseaux

Que paternellement vous vous préoccupâtes

De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? »

Truculent : « ça, monsieur, lorsque vous pétunez,

La vapeur du tabac vous sort-elle du nez

Sans qu'un voisin ne crie au feu de cheminée ? »

Prévenant : « gardez-vous, votre tête entraînée

Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! »

Tendre : « faites-lui faire un petit parasol

De peur que sa couleur au soleil ne se fane ! »

Pédant : « l'animal seul, monsieur, qu'Aristophane

Appelle hippocampelephantocamélos

Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d'os ! »

Cavalier : « quoi, l'ami, ce croc est à la mode ?

Pour pendre son chapeau c'est vraiment très commode ! »

Emphatique : « aucun vent ne peut, nez magistral,

T'enrhumer tout entier, excepté le mistral ! »

Dramatique : « c'est la Mer Rouge quand il saigne ! »

Admiratif : « pour un parfumeur, quelle enseigne ! »

Lyrique : « est-ce une conque, êtes-vous un triton ? »

Naïf : « ce monument, quand le visite-t-on ? »

Respectueux : « souffrez, monsieur, qu'on vous salue,

C'est là ce qui s'appelle avoir pignon sur rue ! »

Campagnard : « hé, ardé ! C'est-y un nez ? Nanain !

C'est queuqu'navet géant ou ben queuqu'melon nain ! »

Militaire : « pointez contre cavalerie ! »

Pratique : « voulez-vous le mettre en loterie ?

Assurément, monsieur, ce sera le gros lot ! »

Enfin parodiant Pyrame en un sanglot :

« Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître

A détruit l'harmonie ! Il en rougit, le traître ! »

—Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit

Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit :

Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres,

Vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettres

Vous n'avez que les trois qui forment le mot : sot !

Eussiez-vous eu, d'ailleurs, l'invention qu'il faut

Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,

Me servir toutes ces folles plaisanteries,

Que vous n'en eussiez pas articulé le quart

De la moitié du commencement d'une, car

Je me les sers moi-même, avec assez de verve,

Mais je ne permets pas qu'un autre me les serve.

22 mars 2016

anywhere out of the world (Baudelaire) {la place de l'homme dans la société}

La vie et un hôpital où chaque patient à le désir secret de changer de lit

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22 mars 2016

La fausse suivante (Marivaux) {ou comment expliquer la bonne jalousie au XVIII}

Oh! Ce n'est pas là la jalousie que je vous demandais, je voulais une inquiétude douce, qui tient sa source dans un cœur timide et bien touché, et qui n'est qu'une louable méfiance de soi-même; avec cette jalousie là, Monsieur, on ne dit point d'invectives aux personnes que l'on aime; on ne les trouve ni ridicules, ni fourbes, ni fantasques; on craint seulement de n'être pas toujours aimé, parce qu'on ne croit pas être digne de l'être.

22 mars 2016

Epilogue-juste la fin du monde (Lagarce)

Ce que je pense
(et c’est cela que je voulais dire)
c’est que je devrais pousser un grand et beau cri,
un long et joyeux cri qui résonnerait dans toute la vallée,
que c’est ce bonheur-là que je devrais m’offrir,
hurler une bonne fois,
mais je ne le fais pas,
je ne l’ai pas fait.
Je me remets en route avec seul le bruit de mes pas sur le gravier.

Ce sont des oublis comme celui-là que je regretterai.

22 mars 2016

l'union libre (Breton)

Union libre

Ma femme à la chevelure de feu de bois
Aux pensées d'éclairs de chaleur
A la taille de sablier
Ma femme à la taille de loutre entre les dents du tigre
Ma femme à la bouche de cocarde et de bouquet d'étoiles de dernière grandeur
Aux dents d'empreintes de souris blanche sur la terre blanche
A la langue d'ambre et de verre frottés
Ma femme à la langue d'hostie poignardée
A la langue de poupée qui ouvre et ferme les yeux
A la langue de pierre incroyable
Ma femme aux cils de bâtons d'écriture d'enfant
Aux sourcils de bord de nid d'hirondelle
Ma femme aux tempes d'ardoise de toit de serre
Et de buée aux vitres
Ma femme aux épaules de champagne
Et de fontaine à têtes de dauphins sous la glace
Ma femme aux poignets d'allumettes
Ma femme aux doigts de hasard et d'as de cœur
Aux doigts de foin coupé
Ma femme aux aisselles de martre et de fênes
De nuit de la Saint-Jean
De troène et de nid de scalares
Aux bras d'écume de mer et d'écluse
Et de mélange du blé et du moulin
Ma femme aux jambes de fusée
Aux mouvements d'horlogerie et de désespoir
Ma femme aux mollets de moelle de sureau
Ma femme aux pieds d'initiales
Aux pieds de trousseaux de clés aux pieds de calfats qui boivent
Ma femme au cou d'orge imperlé
Ma femme à la gorge de Val d'or
De rendez-vous dans le lit même du torrent
Aux seins de nuit
Ma femme aux seins de taupinière marine
Ma femme aux seins de creuset du rubis
Aux seins de spectre de la rose sous la rosée
Ma femme au ventre de dépliement d'éventail des jours
Au ventre de griffe géante
Ma femme au dos d'oiseau qui fuit vertical
Au dos de vif-argent
Au dos de lumière
A la nuque de pierre roulée et de craie mouillée
Et de chute d'un verre dans lequel on vient de boire
Ma femme aux hanches de nacelle
Aux hanches de lustre et de pennes de flèche
Et de tiges de plumes de paon blanc
De balance insensible
Ma femme aux fesses de grès et d'amiante
Ma femme aux fesses de dos de cygne
Ma femme aux fesses de printemps
Au sexe de glaïeul
Ma femme au sexe de placer et d'ornithorynque
Ma femme au sexe d'algue et de bonbons anciens
Ma femme au sexe de miroir
Ma femme aux yeux pleins de larmes
Aux yeux de panoplie violette et d'aiguille aimantée
Ma femme aux yeux de savane
Ma femme aux yeux d'eau pour boire en prison
Ma femme aux yeux de bois toujours sous la hache
Aux yeux de niveau d'eau de niveau d'air de terre et de feu.

André Breton (1931)

22 mars 2016

L'Île des morts (Böcklin)

version de leipzig 1886

 

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adolescence clémentine
  • Parceque je ne vois pas que le mal mais aussi toute la beauté du monde, la beauté créatrice de l'être humain, de l'artiste; Voilà des oeuvres, des textes, des phrases que je partages pour ne jamais les oublier. https://ahautevoix2.wordpress.com
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